18 septembre 2025

Samedi 20 septembre 2025 – Conférence :  « Baudelaire architecte de fééries  » par Florelle Isal dans le cadre de la thématique de l’année « Patrimoine et architecture – fenêtres sur le passé, portes sur l’avenir »

À l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine, samedi 20 septembre 2025 à l’INHA, Galerie Vivienne, 2 rue Vivienne 75002 Paris,
Florelle ISAL, Première vice-Présidente, Docteure en Littérature sur le stand de THALIM (CNRS, Université Sorbonne Nouvelle et ENS), présentera la Société Internationale des Amis de Charles Baudelaire (SIACB) et donnera une conférence, « Baudelaire architecte de fééries » dans le cadre de la thématique de l’année « Patrimoine et architecture – fenêtres sur le passé, portes sur l’avenir »

Résumé :
Interroger les liens de Baudelaire à l’architecture, c’est mettre en lumière son rapport de l’être au monde tant dans l’espace que dans le temps sensible et intelligible.
Le poète, qui se rêve « architecte » de « fééries » dans le poème Rêve Parisien, souhaite aussi être « bâtisseur » dans Paysage, ou encore constructeur d’autel pour la femme aimée dans le poème À une Madone.
A travers l’analyse de quelques motifs récurrents et éminemment suggestifs tels le nuage et la ville moderne, nous dégagerons deux aspects caractéristiques de la poésie de Baudelaire.
Tout d’abord nous montrerons la vision d’une architecture qui unit les contraires : lumière et obscurité, fixité et mouvement, corps et esprit, rigueur scientifique et fantaisies voire fantasmagories de l’imagination.
Puis, nous tenterons de montrer en quoi cet art est le témoin d’une modernité inédite donnant place à un nouveau type de beauté protéiforme : « l’architecture mobile des nuages/ (…) les merveilleuses constructions de l’impalpable » dessinent des figures pleines de mystère dans le poème la Soupe et les nuages.
Il conviendra de parler d’architectures au pluriel témoignant de la variété des paysages baudelairiens ouverts autant sur le passé que sur l’avenir, sur des « horizons infinis ».
Le modèle architectural idéal ne serait-il pas celui du paysage évoqué dans le célèbre poème « Correspondances » ?
Un » temple » et des « vivants piliers » suggèrent à la fois le caractère stable et Immuable d’une structure et le mouvement de la vie. Cette « forêt de symboles » devient un espace de circulation des mots, capable de faire sortir de « confuses paroles »…
Enfin, nous élargirons notre réflexion à une dimension métapoétique en envisageant l’architecture de son recueil. Composition rigoureuse de l’ensemble, architecture phonique et harmonie rythmique, vers travaillés et ciselés sans oublier l’assaisonnement de l’émotion, voilà encore une fois le modèle d’une unité de style sensori-cérébrale.

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